Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, les jeunes ne consomment pas assez de fruits et légumes. Pour comprendre ce “désamour“, une enquête a été menée par l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS). Après analyses des résultats, plusieurs raisons ont pu être identifiées, ce qui permettra dans un avenir proche d’adapter au mieux les messages de prévention.
Publiée dans le Bulletin Hebdomadaire Epidémiologique (BHE) en mai 2009, une étude française sur les comportements alimentaires a été menée auprès de 1 627 enfants et adolescents (3-17 ans) entre 2006 et 2007. Elle montre que de nombreux facteurs entrent en jeu dans la consommation de fruits et légumes chez les jeunes.Les foyers dont le niveau scolaire est “collège/lycée“ consommeraient, par exemple, moins de fruits et légumes que les foyers dont le niveau d’éducation est supérieur au “bac“.
Autre point intéressant, les enfants appartenant à un foyer dont la personne de référence exerce une profession indépendante (artisan, agriculteur, commerçant…) mangeraient moins de fruits et légumes que ceux où il y a un cadre ou une personne exerçant une profession intermédiaire.
Une plus faible consommation de ces produits est également notée dans les foyers où règne une insécurité alimentaire (12 % de l’échantillon).Enfin, une faible consommation peut également être liée à une absence de goût, une situation de précarité ou tout simplement au phénomène du “ventre plein“ (On mange plus en volume mais de moins bonne qualité pour avoir l’estomac plein).Pour augmenter la consommation de fruits et légumes chez les jeunes, des solutions sont actuellement en cours d’évaluation un peu partout dans le monde.
En Australier, des jardins scolaires communautaires sont à l’étude. Ils permettraient aux élèves de manger mieux, de pratiquer une activité physique mais aussi de comprendre les enjeux du développement durable.
Au Royaume-Uni, une étude a évalué l’impact d’un nouveau type de “snack-bar“ qui proposerait des fruits à prix fixe en supprimant les bonbons et les chips. Les résultats sont assez prometteurs.
En France, l’étude EPODE qui mobilise toutes les actions de prévention au niveau local (y compris les établissements scolaires) contre l’obésité des jeunes a obtenu des résultats étonnants (avec une baisse de la prévalence de l’obésité de 11 % en moyenne)…
Click Here: All Blacks Rugby JerseyL’école, lieu de savoir par excellence, pourrait ainsi voir son rôle de prévention renforcé dans les années à venir.Sources : Bulletin hebdomadaire épidémiologique n° 22, p221, 26 mai 2009 ; Equationutrition n°88, juin 2009