Chicago, le 3 juin 2008 – Le cancer du poumon reste le plusmeurtrier de tous les cancers. Face à ce fléau, les plusgrands experts sont réunis à Chicago au congrès dela société américaine d’oncologie clinique (ASCO).Responsable de l’unité d’oncologie thoracique au CHU deGrenoble, le Pr. Denis Moro-Sibilot fait le point sur lestraitements d’aujourd’hui et de demain.

TéléchargezFlash Player pour lire cette vidéo
En France, le

cancer du poumon est responsable de 25 000 nouveauxcas par an. Cancer le plus fréquent chez l’homme, il est enpasse de dépasser le cancer du sein chez la femme.
Pr. Denis Moro-Sibilot : Aujourd’hui il y a 27 000 cancersdu poumon en France et c’est donc la 1ère cause de cancer dansle sexe masculin et c’est en train de devenir la premièrecause de mortalité par cancer dans le sexe féminin.Compte tenu de l’importance du tabagisme chez les femmes, je croisqu’on arrivera au même chiffre qu’aux Etats-Unis où onmourra en France malheureusement plus du cancer du poumon que ducancer du sein.
A l’origine de ce fléau, on trouve 9 fois sur 10 letabagisme. Pour ce cancer plus que tout autre, le meilleurtraitement reste la prévention.
Pr. Denis Moro-Sibilot : Le mieux en matière de cancerdu poumon, c’est de ne pas l’attraper. Pour l’éviter : ne pasfumer ! Et quand on est déjà fumeur, le faitd’arrêter de fumer, diminue le risque de voir apparaîtrece cancer. Et même à des âges qui sont l’âge dela retraite par exemple, le fait d’arrêter de fumer à60-65 ans permet de diminuer d’encore 1/3 le risque de voirapparaître un cancer du poumon.
Face au cancer du poumon, on trouve trois grands types detraitements : la chirurgie, la chimiothérapie et laradiothérapie.
Pr. Denis Moro-Sibilot : Pour les formes les pluslocalisées, la pierre angulaire du

traitement reste la

chirurgie. C’est le traitement le plusefficace, et le seul qui constamment peut donner la guérison.On associe maintenant à cette chirurgie d’autresmodalités, la

chimiothérapie qui a fait ses preuvessurtout en situation post-opératoire (après la chirurgie)et qui nécessite encore de faire ses preuves en situationpré-opératoire (avant la chirurgie). Et puis vous avez la

radiothérapie qui est un moyen classiqueet traditionnel de prise en charge du cancer.
Pour les formes plus avancées et bien en particulier lesformes où il y a des métastases la chimiothérapieest la principale partie du traitement, elle améliore àla fois la durée de vie des patients, elle diminue leurssymptômes, et au total malgré des effets secondaires quisont incontournables avec la chimiothérapie, la qualitéde vie des patients s’en trouve améliorée.
Mais depuis quelques années, l’avènement desthérapies ciblées constitue un nouvel espoir.

Pr.Denis Moro-Sibilot : A coté de ces chimiothérapies,il y a une nouvelle gamme de médicaments qui vont ciblercertaines caractéristiques du cancer que ce soit des ciblesbiologiques présentes à la surface des cellulescancéreuses ou que ce soit par exemple les vaisseaux que lecancer

va produire pour pouvoir s’alimenter. Et bienon sait maintenant cibler ces anomalies, on sait en particuliernormaliser la vascularisation des tumeurs ou en partiedétruire la vascularisation des tumeurs. On sait aussi bloquerla croissance des tumeurs en supprimant les portes d’entréesde facteurs de croissance qui vont aider ces cellules àgrossir et à augmenter de taille.
Ces nouveaux moyens thérapeutiques sont beaucoup mieuxsupportés que la chimiothérapie. Ils sont pour certainsadministrables par voie orale et ils vont représenter dansl’avenir les traitements du cancer. Ils sont déjà pourcertains, déjà disponibles et on les utilise en pratiquecourante soit de façon isolée (c’est-à-direuniquement la thérapie ciblée), soit en association avecla chimiothérapie et dans ce cadre là ils améliorentles résultats de la chimiothérapie.
Aujourd’hui, ces nouveaux médicaments apportent desprogrès, qui peuvent apparaître modestes mais qui petità petit permettent de faire reculer l’un des cancers les plusmeurtriers.
Pr. Denis Moro-Sibilot : Il y a 20 ans on était auxalentours des 20-25 % des patients survivants à un an.Aujourd’hui au total on va dépasser les 50 % de patientsvivants à un an. Pour une maladie aussi fréquente que lecancer du poumon, cela représente plusieurs milliers depatients qui seront en vie dans un an et ça, c’est quelquechose d’important.
Effectivement on souhaiterait donner des statistiques à 2 ans,3 ans ou plus… Et bien je crois que petit à petit en faisantdes progrès, nous franchirons ces limites et on pourra sansdoute donner des chiffres plus optimistes dans un avenir àmoyen terme.
Propos recueillis par David Bême, le 30 mai 2008Click Here: Cheap QLD Maroons Jersey

NewSimulationShoes News