Le réalisateur hollandais Paul Verhoeven est revenu dans une interview au Journal de Montreal, sur le tournage de la scène mythique de Basic Instinct, avec Sharon Stone. Selon lui, l’actrice était tout à fait consciente de ce qu’elle faisait, la preuve : elle lui aurait fait un cadeau plein d’humour juste avant de tourner cette fameuse scène.
Il aime la polémique plus que tout. Le réalisateur hollandais Paul Verhoeven, aujourd’hui âgé de 78 ans, est revenu sur le tournage de son film Basic Instinct, sorti en 1992, avec Sharon Stone dans le rôle principal. Le long-métrage est presque instantanément devenu culte. Une scène en particulier lui a permis d’entrer dans la postérité : celle où la comédienne dévoile par un savant décroisement de jambes une partie de son intimité.
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Dans un entretien au Journal de Montreal, samedi 10 décembre, le metteur en scène a assuré qu’il n’avait pas trahi la confiance de la comédienne pour tourner cette scène, contrairement à ce qu’elle affirmait récemment. « Quand j’ai proposé à Sharon Stone de tourner cette scène au cours d’un dîner, j’ai vu une sorte de lueur dans ses yeux, et elle m’a tout de suite dit oui sans hésiter » a-t-il raconté.
Pour lui, il n’y a jamais eu aucune ambiguité. « Quand on a tourné la scène, j’ai demandé à tout le monde de partir, y compris Michael Douglas [le policier qui interroge Sharon Stone dans la scène, ndlr]. Il n’y avait plus qu’elle, moi et Jan de Bont, qui était alors mon directeur de la photographie. Elle savait très bien ce qu’on faisait » a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Elle a dit qu’elle n’était pas au courant que j’avais filmé son sexe, mais c’est faux. En plus, juste avant de tourner la scène, elle m’a offert sa petite culotte en cadeau ! Ça, elle oublie toujours de le dire. »
Pourtant, la version des faits de Sharon Stone diverge. L’été dernier, la maman de deux garçons, qu’elle a adoptés seule, avait confié que Paul Verhoeven l’avait « piégée » en lui demandant de retirer sa culotte blanche, estimant qu’elle était « trop voyante » pour la scène, mais lui promettant de ne pas filmer son entrejambe.
Pour le réalisateur en revanche, la comédienne avait bien donné son accord, mais voyant le résultat final, aurait pris peur et se serait finalement rétractée sur le conseil de ses agents. Qui dit vrai ? Dans cette affaire, comme souvent, c’est parole contre parole. De quoi alimenter encore la réputation sulfureuse du Hollandais, dont le dernier film Elle, avec Isabelle Huppert, fait aussi beaucoup parler de lui. Un nouvel opus subversif, qui relate un viol, et qui joue avec les codes du thriller. Le long-métrage est déjà pressenti pour les Oscars.
Crédits photos : UNIMEDIA/SIPA/SIPA