Sophie Marceau et Patrick Bruel sont les chouchous des Français depuis trois décennies. Ils n’avaient pourtant jamais été réunis à l’écran. Confidences croisées.

Un record dans l’histoire du jeune Festival du film francophone d’Angoulême. Ils étaient près de deux mille à guetter leur arrivée. Des fans, venus en nombre découvrir en avant-première l’un des films les plus attendus de l’automne, Tu veux ou tu veux pas (sortie le 1er octobre). Sophie Marceau et Patrick Bruel, couple idéal pour la première fois ensemble sur grand écran. Il y a bien eu cette occasion manquée, il y a trente-deux ans: le jeune Patrick passe sans succès les auditions pour La boum 2, de Claude Pinoteau, et se voit finalement doublé par un Pierre Cosso plus à même de susciter l’émoi chez les jeunes filles… Autre tentative avortée, en 1999: la comédie romantique américaine Lost and Found, finalement jamais sortie en France. Il aura fallu attendre le film de Tonie Marshall pour que ces deux icônes du showbiz français se donnent en sex-addicts plus ou moins repentis. Irrésistibles.

Dans le public d’Angoulême, on retrouve ces jeunes femmes qui ont grandi avec «Patriiiick», qui fête les vingt-cinq ans de l’album Alors regarde, des nostalgiques, mais aussi des cinéphiles, fidèles depuis toujours à l’actrice préférée des Français – depuis sa création en 1988, Sophie Marceau n’a en effet jamais quitté le Top 50 des personnalités du JDD. « J’adore être connue, mais pas pour ma vie privée » , confie-t-elle. La sienne a récemment connu un bouleversement qu’elle commente ici pour nous.

Gala: Tonie Marshall dit que c’est un miracle de vous avoir rassemblés sur ce film. Ce n’était pourtant pas l’envie de travailler ensemble qui manquait…

Sophie Marceau: On ne peut pas tout entreprendre en même temps, on a eu beaucoup de choses à faire, Patrick et moi, dans nos carrières respectives. Le moment ne s’était pas présenté, les projets n’étaient pas les bons. Je ne crois pas que les choses se fassent complètement par hasard, jamais. Là c’était amusant de nous voir dans des contre-emplois, tout en restant dans une comédie romantique, un genre qui nous amuse l’un et l’autre.

Gala: Patrick, vous aviez passé le casting de La boum 2 en 1982, sans succès. Il vous aura donc fallu trente ans pour conquérir le cœur de Sophie…

Patrick Bruel: Oui, mais comme dit Sophie, les choses arrivent au moment où elles doivent arriver. Se rencontrer sur ce film, c’était formidable, un enchantement. Tonie nous a apporté ce ton un peu décalé, un peu corrosif. Et vu la réaction ici à Angoulême, le public a adopté le projet.

Gala: Encore une fois, vous avez créé l’émeute. On n’est jamais lassé, jamais oppressé par cet engouement?

P.B.:On a fait ce métier essentiellement pour être aimé. On ne peut pas vouloir tout et son contraire. Bien sûr que sur les centaines de personnes que l’on croise, on ne peut pas contenter tout le monde. Mais on est là, et on joue la carte de la proximité. Je suis content d’être aux côtés de Sophie et de voir que, contrairement à beaucoup d’acteurs, elle aussi joue le jeu.

Gala: Tout en restant zen…

S.M.: Je pense que les rencontres se passent bien quand elles sont tranquilles. Ça me demande beaucoup, de présence, d’attention. Je donne beaucoup, mais je reçois aussi énormément. Quand il y a cet échange direct avec le public, on découvre des rapports formidables, on touche du doigt ce lien avec les gens. Je ne ferais pas ça tous les jours parce que je n’aime pas particulièrement la foule.Bizarrement, je ne suis pas très bonne pour briller devant le monde. Je préfère plutôt être la petite souris qui observe au lieu d’être observée.

P.B.: Susciter cet enthousiasme depuis tant d’années, pour Sophie et pour moi, c’est incroyable. Qu’y a-t-il de plus gratifiant?

(…)

Tout, tout, tout, Dès demain dans Gala, vous saurez tout sur les sentiments du couple chouchou des Français.

Crédits photos : Pierre-Emmanuel RASTOIN

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