L’Assurance maladie lance une grande campagne nationale pour combattre les idées reçues sur le mal de dos et aider les victimes à mieux le combattre. Si ces douleurs disparaissent le plus souvent spontanément en quelques jours, le traitement repose avant tout sur le mouvement.
La lombalgie aiguë qui touche le bas de la colonne vertébrale peut avoir des répercussions importantes sur la qualité de vie des patients et présenter des risques de désinsertion professionnelle lorsqu'elle devient chronique.
Sommaire
- Mal de dos : une douleur fréquente mais le plus souvent bénigne
- Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvement
- Un enjeu de santé publique
Mal de dos, tour de rein,
lumbago,
lombalgie… Ces mots sont associés pour beaucoup à une douleur aiguë et à la peur de la rechute. C’est même le deuxième motif de consultation chez le médecin généraliste, et une sur cinq entraîne un arrêt de travail. Mais bonne nouvelle, la plupart du temps, le mal de dos guérit spontanément en quelques jours et surtout, une solution existe : le maintien ou la reprise d’une activité physique.Mal de dos : une douleur fréquente mais le plus souvent bénigneTrès fréquente et qualifiée de mal du siècle, la lombalgie concerne presque tous les Français. On estime que 84 % de la population a eu, a ou aura une lombalgie. Les causes ? Le plus souvent des lésions bénignes des muscles ou des ligaments qui assurent le soutien et le fonctionnement de la colonne vertébrale. L’Assurance Maladie précise que la sédentarité favorise sa survenue, car en l’absence d’activité, les muscles se relâchent et ne sont pas assez forts pour jouer leur rôle.
Notons également que l’intensité de la douleur n’est pas en lien avec la gravité du problème. Des examens radiologiques sont souvent inutiles en cas de diagnostic de lombalgie commune (c’est-à-dire due à une cause mécanique).Le traitement se contente alors de soulager la douleur et de maintenir ou de reprendre une activité physique pour renforcer les muscles et ainsi éviter la survenue d’autres lombalgies.Mal de dos ? Le bon traitement, c’est le mouvementUne personne sur quatre (24%) pense que la lombalgie est un problème grave et près de 7 sur 10 (68%) estiment que le repos est le meilleur remède contre la lombalgie, selon un sondage BVA. Et il s’agit pourtant là d’une grave erreur : “seul le mouvement entretient la tonicité musculaire, la force ligamentaire et permet de lutter contre la lombalgie et sa chronicisation“, selon cette campagne qui ambitionne de prévenir le plus possible ce passage au stade chronique. Marche rapide, monter les escaliers, nage sur le dos font partie des activités possibles. Le plus important est de choisir l’activité qui plait et de la pratiquer régulièrement.Faire un peu, c’est déjà mieux que rien du tout ! Pour le mal de dos, toute augmentation de l’activité physique, même minime, est bénéfique pour la santé et pour entretenir la musculature du dos. Votre médecin traitant pourra vous aider à trouver l’activité la mieux adaptée. L’objectif est de bouger progressivement et d’améliorer régulièrement son niveau d’activité.La campagne grand public, prévue pour trois ans, débute vendredi à la télévision (jusqu’au 8 décembre), par affichage, et sur le web. Son message est simple : “en cas de mal de dos, le maintien de l’activité physique est la meilleure voie de guérison“, souligne l’Assurance maladie dont le
site délivre des conseils pour soulager son dos et éviter la récidive.A disposition du public également une fanpage “Maldedos.lebonmouvement” sur Facebook et une “appli” mobile gratuite”Activ’dos” afin d’avoir sous la main une série d’exercices, de postures, de quiz et même le moyen de suivre l’évolution de son mal de dos.
Les lombalgies représentent dans les pays industrialisés des dépenses élevées qui incluent des coûts directs (traitements, visites médicales, hospitalisations) et indirects (indemnités journalières, pensions d’invalidité, perte de productivité, etc.).Un enjeu de santé publiqueCes dépenses proviennent à 85% par les lombalgies chroniques, alors que ces dernières ne concernent que 7% des patients.Pour la branche maladie, ces dépenses sont estimées à 661 millions d’euros, dont 353 millions pour les arrêts de travail. “Ces chiffres sont certainement sous-évalués” du fait de la difficulté de repérer la lombalgie aiguë dans la base de données du système national d’information inter-régimes de l’Assurance Maladie (Sniiram), d’après l’Assurance maladie.Pour la branche accidents du travail/maladies professionnelles de l’Assurance maladie, les lombalgies représentent un milliard d’euros par an – dont 580 millions d’euros pour les arrêts de travail, soit l’équivalent du coût de l’ensemble des autres troubles musculo-squelettiques (tendinites, cervicalgies…), note-t-elle.Click Here: kanken kids cheap