Les allergies respiratoires -asthme, mais aussi rhinite et conjonctivite allergiques- affectent près d’un tiers des Français dans leur quotidien. Afin d’en savoir plus sur le retentissement de ces pathologies, leur évaluation, leur prise en charge, le Comité Français d’Observation des Allergies (CFOA), créé avec le soutien du laboratoire Stallergenes, a effectué via le CSA une enquête auprès de 1003 personnes en juillet 2010.
Cette enquête, premier baromètre “les Français et les Allergies respiratoires“, met en évidence une certaine préoccupation des répondants vis-à-vis de ces pathologies, leur aggravation et leur prise en charge.
1 Français sur 2, allergique ou non, “préoccupé“ par les allergies respiratoires
La moitié des personnes interrogées se dit “assez“ ou “beaucoup“ préoccupées par ces allergies, en particulier les femmes et les 30-39 ans. Les habitants des centres ville et de banlieue sont également davantage préoccupés, en particulier en Ile-de-France. Ces derniers se sentent d’ailleurs plus exposés aux pollutions extérieures et intérieures. Ce pourcentage grimpe à 68 % si l’on ne considère que les 23 % de répondants effectivement atteints de rhinite allergique.
De plus, 37 % des personnes ne présentant pas de telles allergies estiment qu’“elles en souffriront un jour“. 39 % des répondants (50 % des allergiques) jugent aussi que les allergies respiratoires vont augmenter dans leur région, en raison tout d’abord de la pollution , puis du “changement climatique / influence de l’homme sur la nature“ et de l’augmentation de la sensibilité de l’organisme :
Une gène quotidienne fréquente
Parmi les personnes présentant une allergie respiratoire, 22 % prennent un traitement toute l’année, en continu, ce qui traduit une atteinte chronique et relativement sévère. Par contre, à l’inverse, 20 % de prennent pas de “médicaments pour soulager leur symptômes“, ce qui traduit un sous-diagnostic médical ou une mauvaise prise en compte des symptômes et de la gène qu’ils suscitent.
En effet 47 % des allergiques se disent “assez“ ou “beaucoup“ gênés dans leurs activités quotidiennes par cette affection respiratoire. Lorsqu’une échelle de 1 à 10 leur a été présentée pour qu’ils donner une “note de sévérité“ à leur état, 28 % ont choisi une note entre 7 et 10 (sévérité forte), 33 % entre 5 et 6 (sévérité modérée) et seulement 39 % une note de 1 à 4 (sévérité faible).
Cette pathologie est donc ressentie comme plutôt sévère, probablement en raison de ses retentissements quotidiens pénibles ; troubles de la concentration, du sommeil, éventuellement arrêts de travail.
Les attentes des Français sur les allergies respiratoires
Le CFOA et l’institut CSA ont proposé une liste d’items à tous les répondants, en leur demandant sur lesquels ils souhaitaient être informés en priorité. En tête des sujets choisis, chez les allergiques comme les non-allergiques : “les causes des allergies respiratoires“ (42 %). Viennent ensuite les traitements possibles (33 %), des informations sur “le lien entre environnement extérieur et allergies (30 %) et les facteurs aggravants (28 %). Il y a donc une véritable préoccupation du grand public, avec en particulier des interrogations sur l’air environnant.
Mais les attentes liées à cette pathologie ne semblent pas comblées pour le moment : pour 65 % des répondants, les pouvoirs publics ne prennent pas suffisamment en compte ces problèmes. Il en est de même pour les professionnels de santé, insuffisamment impliqués pour près de 4 Français sur 10 (39 %).
Or, à une forte majorité (66 %) les Français souhaitent en priorité que ce soit leur médecin qui les informe sur ce sujet. Viennent ensuite le ministère de la santé (35 %), les émissions de santé télévisées (29 %), le pharmacien (23 %). Loin derrière, les associations (7 %), les entreprises et les laboratoires pharmaceutiques (6 %).
Les problèmes respiratoires liés à des allergènes (pollens -le fameux “rhume des foins“ saisonnier-, mais aussi acariens, poils d’animaux toute l’année) sont donc un sujet de préoccupation, même chez les non-allergiques. Afin d’y faire face, les Français réclament davantage d’informations, en particulier sur l’influence de l’air ambiant (pollution, réchauffement), mais aussi une meilleure prise en compte de ces problèmes.
Certes une rhinite peut apparaître peu sévère en regard d’autres pathologies, de même qu’une conjonctivite ou qu’un asthme équilibré. Mais pourtant ces maladies altèrent la qualité de vie et peuvent s’aggraver, se chroniciser. Il est donc important de se soigner, de ne pas négliger un nez bouché ou qui coule régulièrement, des yeux qui rougissent ou qui piquent, des sifflements respiratoires.
Si vous avez l’impression de souffrir d’une allergie respiratoire ou que cette dernière, connue, est insuffisamment traitée, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant : de nombreuses solutions, médicamenteuses ou non, peuvent être mises en oeuvre pour vous aider à surmonter ces gènes quotidiennes.
Jean-Philippe Rivière
Source : Baromètre “Les Français et les allergies respiratoires, CFOA, présentation presse du 15 octobre 2010Click Here: State of Origin Jerseys